La CMAA dénonce les allégations infondées de pose de nouvelles mines antipersonnel à la frontière
AKP Phnom Penh, le 11 novembre 2025 —L'Autorité cambodgienne d’action contre les mines et d'assistance aux victimes (CMAA) a exprimé ses profonds regrets suite aux récents articles de certains médias thaïlandais qui avaient formulé des allégations infondées et diffamatoires selon lesquelles le Cambodge aurait posé de nouvelles mines antipersonnel le long de la frontière.
« Ces accusations infondées surviennent alors que le Cambodge déploie tous les efforts possibles pour déminer la zone et soulager les souffrances des communautés touchées par les mines et les restes explosifs de guerre. De telles allégations infondées risquent également de compromettre les efforts de coopération en cours du Groupe de travail conjoint de coordination (JCTF), mise en place par les deux pays pour promouvoir le déminage humanitaire et renforcer la confiance mutuelle le long de la frontière », a déclaré la CMAA dans un communiqué de presse rendu public ce soir.
En tant qu'Etat partie à la Convention d'Ottawa, a poursuivi le communiqué, le Cambodge demeure fermement attaché au respect et à la pleine application des principes et obligations de la Convention.
« Le Cambodge considère le déminage non seulement comme un impératif humanitaire, mais aussi comme une contribution essentielle à la consolidation de la paix et un pilier du développement national », a souligné la même source, ajoutant : « En tant que nation éprise de paix, le Cambodge appelle la Thaïlande à ne pas instrumentaliser l’incident de mine survenu le 10 novembre 2025, qui a blessé deux soldats thaïlandais à la frontière khméro-thaïlandaise, pour suspendre unilatéralement la mise en œuvre de la Déclaration conjointe signée le 26 octobre 2025. »
A l’occasion de la 22e réunion des Etats parties à la Convention d’Ottawa, qui se tiendra à Genève (Suisse), le Cambodge appelle la Thaïlande et toutes les parties concernées à préserver l’esprit de coopération, à promouvoir une culture du dialogue, à se respecter mutuellement et à adhérer aux principes humanitaires et au droit international en vue d’atteindre l’objectif commun d’un monde sans mines. Toute allégation formulée sans fondement factuel ni enquête crédible, ou toute tentative de politisation des questions relatives aux mines antipersonnel, risque de saper la confiance mutuelle, de nuire à la réputation des Etats parties et de porter atteinte à l’intégrité et à l’esprit de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel.
« Une fois encore, en tant que partisan indéfectible et Etat partie engagé à la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel, le Cambodge réaffirme qu’il n’a jamais utilisé et n’utilisera jamais de nouvelles mines antipersonnel, quelles que soient les circonstances », a conclu le communiqué.

Par C. Nika





